Europa

Rapport bewijst corruptie in Raad van Europa - De Morgen

Dit artikel verscheen op 24 april 2018 in De Morgen:

Minstens zeven huidige en voormalige parlementsleden van de Raad van Europa (RvE) hebben zich laten inpakken door de regering van Azerbeidzjan. Onder hen ook de Belgische senator Alain Destexhe (MR). Dat blijkt uit een onafhankelijk onderzoek door drie voormalige toprechters. Negen maanden lang deden drie voormalige toprechters, onder wie een voormalige voorzitter van het Europees Hof voor de Rechten van de Mens, onderzoek naar omkoping en ander ongepast gedrag bij de RvE. Die instelling werd in 1949 opgericht om de mensenrechten te bevorderen. De RvE telt 47 leden, onder meer Azerbeidzjan. In hun rapport, dat zondagavond openbaar gemaakt werd, achten de rechters het bewezen dat twee parlementsleden - de Italiaan Luca Volontè en de Spanjaard Pedro Agramunt - zich schuldig gemaakt hebben aan corruptie door geld te aanvaarden uit Azerbeidzjan. In ruil moesten zij zorgen voor gunstige rapporten over de situatie van de mensenrechten in het land, wat niet helemaal strookt met de werkelijkheid. De andere (ex-)parlementsleden die genoemd worden, hebben zich volgens het rapport dan wel niet aan corruptie bezondigd, maar ze hebben wel zware deontologische fouten gemaakt. Hen wordt belangenvermenging verweten, en ongeoorloofde praktijken als rapporteurs. Ook de Belgische senator Alain Destexhe (MR) wordt met naam genoemd. Dat is geen verrassing. De Belgische delegatie dwong Destexhe in september vorig jaar al om ontslag te nemen uit de RvE nadat aan het licht was gekomen dat hij jarenlang een vzw had die betaald werd vanuit Azerbeidzjan. Dat deed de wenkbrauwen fronsen, zeker aangezien hij tezelfdertijd voor de RvE een rapport schreef over de democratie in Azerbeidzjan. Destexhe was gisteren niet bereikbaar voor commentaar.

Kaviaardiplomatie

Rik Daems (Open Vld), die de veertienkoppige Belgische delegatie bij de RvE leidt, is tevreden met het rapport. "Het is een goede zaak dat een onafhankelijk onderzoek een aantal zaken heeft blootgelegd, en aanbevelingen heeft gedaan." De corruptie in de RvE kwam voor het eerst naar boven in 2012, toen de denktank European Stability Initiative een rapport publiceerde over 'kaviaardiplomatie' door Azerbeidzjan. Volgens Elsevier zouden de Azeri's een oorlogskas van 30 miljoen euro per jaar hebben om de RvE te beïnvloeden. Daems geeft toe dat dit nieuwe rapport het imago van de instelling geen deugd doet, "maar dit geeft ons wel de mogelijkheid om een aantal lijnen te trekken". Dat denkt ook Petra De Sutter (Groen). Ze benadrukt dat het niet om een parlementaire onderzoekscommissie ging, waardoor de onderzoekers het moesten doen met het materiaal dat de parlementsleden ter beschikking stelden. Sommigen weigerden mee te werken. Toch is De Sutter tevreden met het eindrapport. Daar gaat de RvE vanaf vandaag zelf verder mee aan de slag, in de reglementencommissie die De Sutter voorzit. Er bestaan duidelijke regels. Parlementsleden kunnen niet aan een rapport meewerken of verkiezingswaarnemer zijn als er een mogelijk belangenconflict is. "Alleen worden die regels niet strikt genoeg toegepast", zegt De Sutter "De commissie zal beslissen over sancties, en bekijken hoe we in de toekomst kunnen voorkomen dat dergelijke zaken onder onze neus gebeuren. De Raad van Europa is het huis waar de mensenrechten bewaakt moeten worden, dan is het paradoxaal dat hier mensen rondlopen die dat systeem onderuit halen. Die rotte appels moeten eruit. We moeten naar zero tolerance gaan op dat vlak. Zeker wat landen als Azerbeidzjan, Oekraïne en Turkije betreft." De sancties die de parlementsleden riskeren zijn onder meer het verliezen van hun stemrecht, of zelfs uitsluiting uit de raad. Sommige parlementsleden hebben die sancties echter niet afgewacht. Destexhe stapte in september op, en ook Agramunt, tot dat moment voorzitter van de assemblee, moest in oktober onder druk baan ruimen. Het Italiaans gerecht is dan weer een onderzoek gestart naar Volontè.

DIETER BAUWENS 

Franstalige media: 

LE SOIR -24 AVRIL 2018 - Alain Destexhe s’est mal conduit mais n’a pas été corrompu

L’enquête anti-corruption au sein du Conseil de l’Europe est terminée. Elle conclut à un conflit d’intérêts dans le chef d’Alain Destexhe et balaie les autres soupçons. Le parlementaire bruxellois se défend d’avoir enfreint le code de conduite de l’assemblée.
Investiguant sur d’éventuelles collusions entre des parlementaires du Conseil de l’Europe et le gouvernement azéri, le groupe d’enquête indépendant constitué en juin 2017 a rendu dimanche soir son rapport. Deux ex-membres belges de l’assemblée parlementaire du Conseil y sont largement cités : Stef Goris (VLD) et Alain Destexhe (MR). Le premier, qui a siégé dans cette assemblée de 1999 à 2007, est désigné par les enquêteurs comme « une des figures centrales du système de lobbying en faveur de l’Azerbaïdjan » ; le second se voit reprocher un conflit d’intérêts. Les soupçons de corruption et de complaisance avec le régime de Bakou ont par contre été écartés. Seuls deux parlementaires, un Italien et un Espagnol, sont suspectés d’avoir commis des infractions pénales. Rappel des faits : membre de l’assemblée parlementaire du Conseil de 2014 à 2017 et président de sa Commission des droits de l’homme, le sénateur (MR) Alain Destexhe fut l’an passé mis en cause par la presse – dont Le Soir – pour sa promiscuité supposée avec l’Azerbaïdjan, un pays membre du Conseil et dont le respect des droits fondamentaux ne fait pas l’unanimité. Symbole de cette position inconfortable : l’AISBL belge EAEO cofondée par Destexhe et Goris en 2010 et dont une des missions était d’envoyer des observateurs sur des terrains électoraux, notamment en Ukraine et en Azerbaïdjan. Cette AISBL aurait été, selon une enquête alors menée par De Tijd et l’ Echo , partiellement financée par un lobby pro-azéri installé en Allemagne. D’où les soupçons de conflit d’intérêts.

Suspicions

Reste que pour le groupe d’enquête, « la question du financement de l’EAEO n’est toujours pas éclaircie » et il est « peu plausible que toutes les activités au nom de l’organisation étaient effectuées par M. Goris sans la participation de M. Destexhe ». Plus précisément, lit-on dans le rapport, « il est fort peu probable qu’une personnalité politique majeure comme M. Destexhe, qui a occupé différents postes de haut rang au niveau national et international, ait accepté qu’une organisation ait son siège enregistré à son domicile sans avoir de liens suffisants avec elle et un intérêt quant à son fonctionnement… ». Bref, « au moment de sa désignation au poste de rapporteur de la commission des questions juridiques et des droits de l’homme, M. Destexhe avait déjà un conflit d’intérêts vis-à-vis de l’Azerbaïdjan qu’il a omis de déclarer ».

« Procédure disciplinaire »

S’il loue le sérieux et l’indépendance avec lesquels les enquêteurs ont travaillé, le parlementaire libéral réfute cependant ce soupçon de conflit d’intérêts : « Je le répète, j’avais démissionné de cette association lorsque j’ai été désigné rapporteur pour l’Azerbaïdjan. Et lorsque j’ai été entendu par les enquêteurs en novembre 2017, ils ne m’en ont pas parlé. Ils ne m’ont pas réentendu par la suite : la procédure n’était pas contradictoire, sans quoi j’aurais pu m’expliquer. » Puis, reprend-il, « devant l’assemblée, j’ai dû certifier que je n’avais aucun lien familial, personnel, économique avec l’Azerbaïdjan. Je le répète, je n’ai jamais entretenu aucun de ces liens avec ce pays, je n’ai jamais été en conflit d’intérêts et n’ai jamais omis de déclarer quoi que ce soit ». Au MR aussi, on a toutefois demandé quelques explicatoions à Alain Destexhe lundi... Interrogée par Le Soir , la présidente de la Commission du règlement de l’assemblée parlementaire, Petra de Sutter, a expliqué que sa commission avait été saisie par le Conseil de l’Europe et que dès ce mardi, elle allait se pencher sur les suites à donner au rapport d’enquête. « Une procédure va être initiée pour décider d’éventuelles sanctions à l’égard des personnes citées dans le rapport, mais aussi pour améliorer le fonctionnement de l’institution. » Sur le plan pénal, une information judiciaire à l’égard de M. Destexhe a été ouverte à Bruxelles l’automne passé ; le sénateur dit ne pas craindre ses conclusions et est « serein ». JOËL MATRICHE

L'Echo - 24 Avril 2018 - Destexhe pourrait être privé d'accès au Conseil de l'Europe

La commission du Règlement de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) doit se prononcer ce mardi sur d'éventuelles sanctions envers les personnes impliquées dans l'"Azerigate", dont Alain Destexhe (MR) et l'ancien député Stef Goris (Open Vld, puis LDD). En tant qu'anciens membres de l'Assemblée, ils pourraient se voir privés d'accès aux bâtiments du Conseil de l'Europe pour violation du code de conduite des membres, a indiqué lundi la présidente de cette commission, la sénatrice Petra De Sutter (Groen). Alain Destexhe et Stef Goris réfutent toute corruption à cette occasion. La commission d'enquête de l'APCE relève toutefois dans leur chef une violation du code de conduite. Destexhe a assuré lundi matin avoir "respecté le code de conduite" de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. NATHALIE BAMPS

L'Avenir - 24 avril 2018 - Destexhe assure avoir respecté le code de conduite

La commission du Règlement de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) se prononcera demain/mardi sur d’éventuelles sanctions envers les personnes impliquées dans l’«Azerigate», dont Alain Destexhe (MR) et l’ancien député Stef Goris (Open VLD, puis LDD). En tant qu’anciens membres de l’Assemblée, ils pourraient se voir privés d’accès aux bâtiments du Conseil de l’Europe pour violation du code de conduite des membres, a indiqué lundi la présidente de cette commission, la sénatrice belge Petra De Sutter (Groen). Alain Destexhe et Stef Goris ont fondé en 2010 une ASBL qui, contre paiements, a rédigé une série de rapports sur l’organisation des élections en Azerbaïdjan. MM. Destexhe et Goris réfutent toute corruption à cette occasion. La commission d’enquête de l’APCE relève toutefois dans leur chef une violation du code de conduite. «Il s’agit de fautes déontologiques graves, qui ont pesé énormément au sein du Conseil de l’Europe» , commente lundi Mme De Sutter. La commission d’enquête n’a relevé aucun fait de corruption, mais c’est parce que celle-ci ne disposait pas des moyens suffisants à cette fin, selon elle. Cette commission n’avait aucune compétence judiciaire et nombre de témoins ont fait défaut. C’est pourquoi toute l’affaire n’a pu être tirée au clair, selon l’écologiste. Le sénateur Alain Destexhe a assuré lundi matin avoir « respecté le code de conduite » de L’ACPE.

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